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MASTER 1 HYDROGEOLOGIE (S1)

HYDROCHIMIE 1

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MASTER 2  HYDROGEOLOGIE (S3)

GEOCHIMIE ISOTOPIQUE ET HYDROTHERMALISME
 
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LEGISLATION

2011 (Décret exécutif n° 11-125 du 17 Rabie Ethani 1432 correspondant au 22 mars 2011 
relatif à la qualité de l’eau de consommation humaine.)
2014 Décret exécutif n°14-96 du 2 Joumada El Oula 1435 correspondant au 4 mars 2014 modifiant et
complétant le décret exécutif n° 11-125 du 17 Rabie Ethani 1432 correspondant au 22 mars 2011
relatif à la qualité de l’eau de consommation humaine.
Liens pour les vidéos sur le SASS (En arabe et en francais)

Que signifie une eau potable ?

Pour cette notion,  diverses définitions restent envisageables.

Dans la réglementation française par exemple, les termes « eau potable » se remplacent systématiquement par « eau propre à la consommation humaine ».

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) par contre, une eau dite potable représente celle qu’un être peut consommer sans risquer sa santé.

Elle doit donc remplir un certain nombre de critères microbiens, chimiques et physiques qui correspondent à l’ensemble des normes établies par l’OMS. Ainsi, l’eau potable ne doit contenir aucun agent pathogène ou chimique à des concentrations capables de nuire.

L’OMS en 1958 et l’ISO plus tard en 1978 ont alors défini des normes dans le but de garantir la salubrité et la potabilité de l’eau consommée. Il est donc nécessaire de traiter l’eau chaque fois que l’un des paramètres analytiques est supérieur aux normes en vigueur dans le pays considéré. L’OMS établit, pour chaque paramètre, des recommandations qui peuvent être adaptées dans chaque pays, en fonction de l’état sanitaire et des conditions économiques, pour aboutir aux normes réglementaires nationales.


Une norme est définie comme étant : un critère de référence établi conformément à une réglementation ou une référence minimale, moyenne ou supérieur. Elle permet de comparer une situation par rapport à une valeur seuil et de définir des conditions acceptables par rapport à celle qui ne le serait pas (Hoffamn et al., 2014).

Il existe plusieurs critères de potabilité de l’eau, que l’on peut regrouper en 5 grands paramètres :

Les paramètres physico-chimiques : ils correspondent aux caractéristiques de l’eau tels que le pH, la température, la conductivité ou la dureté de l’eau et délimitent les quantités maximales à ne pas dépasser pour certains composants comme les ions, les chlorures, le potassium et les sulfates.

Exemples :

La teneur en sulfate doit être inférieure à 250 mg/l

La teneur en chlorures doit être inférieure à 200 mg/l

La teneur en potassium doit être inférieure à 12 mg/l

Le pH de l’eau doit être compris entre 6,5 et 9

Le TH soit la dureté de l’eau, qui correspond à la mesure de la teneur d’une eau en ions calcium et magnésium, doit être supérieur à 15 degrés français.

Autrement dit, une eau ne doit pas posséder moins de 60 mg/l de calcium ou 36 mg/l de magnésium, sinon elle sera jugée trop douce : pour ne pas corroder les canalisations, elle devra faire l’objet de minéralisation et/ou de neutralisation pour retrouver un équilibre calco-carbonique.

Les paramètres organoleptiques : ils concernent la couleur, le goût et l’odeur de l’eau. L’eau doit être agréable à boire, claire et sans odeur. Ces paramètres étant liés au confort de consommation, ils n’ont pas de valeur sanitaire directe.

Les paramètres microbiologiques : ils permettent de contrôler que l’eau ne contient aucun germe pathogène, comme les virus, les bactéries ou les parasites, pouvant provoquer des maladies, voire de épidémies.

Les paramètres liés aux substances indésirables : ils concernent les substances telles que les nitrates, les nitrites et les pesticides. La teneur en nitrates ne doit pas dépasser 50 mg/l La teneur en fluor doit être inférieure à 1.5 mg/l

Les paramètres liés aux substances toxiques : les micropolluants tels que l’arsenic, le cyanure, le chrome, le nickel, le sélénium ainsi que certains hydrocarbures sont soumis à des normes très sévères à cause de leur toxicité. Leur teneur tolérée est de l’ordre du millionième du gramme.

valeurs limites : valeurs maximales fixées pour certains paramètres chimiques, radionucléides et microbiologiques et dont le dépassement constitue un danger potentiel pour la santé des personnes ;

Valeurs indicatives : valeurs de référence fixées pour certains paramètres organoleptiques et physico-chimiques à des fins de contrôle du fonctionnement des installations de production, de traitement et de distribution d’eau ».