Gacem H, Berila H, Hamzi A, Derghal R, Ahmane A.
Les interactions médicamenteuses en clinique : étude prospective ciblant un service de cardiologie, in
XVe Congrès de la Société Française de Pharmacie Clinique . Vol 49(2). 2014th ed. Grenoble, France: Elsevier Masson SAS ; 2014 :e105-e106.
Publisher's Version Aggabi A, Gacem H.
Myopathie associée aux statines chez le sujet âgé : à propos d’un cas. Batna Journal of Medical Sciences [Internet]. 2014;1 (1) :44-46.
Publisher's VersionAbstractLes statines font partie des hypolipémiants les plus utilisés en thérapeutique. Toutefois, des études observationnelles estiment que 10% à 15% des patients sous statines développent des effets secondaires musculaires connus sous le nom de « myopathie associée aux statines ». Notre cas est un sujet âgé de 72 ans polypathologique ayant subi une néphrectomie. Il présente une démence, une hypertension artérielle, un diabète de type II et une insuffisance cardiaque. Il a été mis sous une polymédication comportant plus de 13 médicaments par jour dont l’atorvastatine (TAHOR®) 80mg. Sept mois après l’instauration du traitement par atorvastatine, la performance physique du patient s’est détériorée : diminution de la capacité de la marche et immobilisation totale au bout de trois ans. La dose de l’atorvastatine fut réduite par la suite ; l’état du patient s’est progressivement amélioré et il a repris à marcher sans problèmes au bout de dix mois. Durant cette période, un seul changement thérapeutique a été effectué : la suppression d’un neuroleptique ; la lévomepromazine (NOZINAN®) 25mg. A l’heure actuelle, aucune étude ne met un lien de causalité entre la suppression de la lévomepromazine et l’amélioration de la locomotion alors que les statines ont fait l’objet de plusieurs études qui les relient directement aux problèmes musculaires notamment lorsqu’elles sont utilisées aux doses élevées.
Gacem H, Beriala HNEI, Hamzi1 A, Derghal R, Ahmane A.
Les interactions médicamenteuses en clinique : étude prospective ciblant un service de cardiologie. Batna Journal of Medical Sciences [Internet]. 2014;1 (1) :2-6.
Publisher's VersionAbstractIntroduction : Les interactions médicamenteuses constituent une cause importante et source d’effets indésirables médicamenteux. Elles sont plus fréquentes au niveau des services de cardiologie du fait de la particularité de la population concernée, du type et du nombre de médicaments administrés. Objectif: estimer la prévalence des interactions médicamenteuses au niveau du service médical de cardiologie, de les décrire et les étudier selon les facteurs associés. Méthode: étude prospective observationnelle durant 5 mois de Février à Juin 2013, au niveau d'un service médical de cardiologie, menée chez des patients âgés de plus de 16 ans, hospitalisés au moins pendant 24 heures et ayant reçus au moins deux médicaments. Les données démographiques et pharmacologiques ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire testé et validé. Les prescriptions sont analysées à l'aide d'un système de détection informatisé (THERIAQUE®) ainsi que du thesaurus 2012 de l’ANSM à la recherche des interactions médicamenteuses possibles. Une statistique descriptive a été générée et une étude univariée était utilisée pour déterminer les facteurs associés. Résultats / discussion: Un total de 313 patients ont été inclus dans l'étude avec une prédominance des cardiopathies ischémiques (43,8%, n : 137). 1115 interactions ont été identifiées chez 285 patients. La prévalence des interactions médicamenteuses a été estimée à 90,7% dont les plus communes ont concerné les dérivés nitrés/inhibiteurs de l'enzyme de conversion-antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (14,4%) et héparine/inhibiteurs de l'enzyme de conversion-antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (12,3%). Les classes médicamenteuses les plus impliquées appartenaient au système CV (63%) et celle du sang et organes hématopoïétiques (32,4%) selon la classification anatomique thérapeutique chimique (ATC) des médicaments. Le mécanisme pharmacodynamique a été majoritairement rencontré (93,2%). Ces interactions ont impliqué essentiellement un niveau de contrainte : prendre en compte (54,3%) et précaution d'emploi (43,8%). 50,2% des patients ont exprimé des effets indésirables dont les plus observés ont été les hypotensions (36,3%) et les hémorragies (17,2%). L‘âge, le nombre de comorbidités, le nombre de médicaments sont des facteurs de prédisposition aux interactions médicamenteuses.
Gacem H, Ahmane A.
Les interactions médicamenteuses d’ordre pharmacodynamique. Batna Journal of Medical Sciences [Internet]. 2014;1 (2) :96-99.
Publisher's VersionAbstractLes interactions pharmacodynamiques se manifestent par une modification de l’effet pharmacologique au niveau du site d’action. Il peut s’agir d’une synergie d’action, d’une potentialisation ou d’un antagonisme. Les interactions pharmacodynamiques sont, à priori, prévisibles et évitable puisque les mécanismes d’action des médicaments sont préalablement définis, l’interaction médicament-cible et systématiquement décrite et les différents effecteurs et systèmes de transduction du signal sont mis en évidence. Toute fois la pluralité des cibles moléculaires d’un même médicament doit être prise en considération lors de la prescription. La diffusion large de l’information pharmacologique et l’actualisation permanente des connaissances sont alors deux outils qui permettent de gérer ce genre d’interactions.
Ahmane A, Gacem H, Boulesbiaat K, Boullelli M.
Les interactions médicamenteuses d’ordre pharmacocinétique : des mécanismes à l’importance clinique. Batna Journal of Medical Sciences [Internet]. 2014;1 (2) :85-95.
Publisher's VersionAbstractParmi les différents types d’interactions médicamenteuses connues, celles relevant des processus pharmacocinétiques sont les plus complexes et les plus dangereuses. De la modification du pH digestif au déplacement de la liaison aux protéines plasmatiques et aux phénomènes d’induction et d’inhibitions ; les données actuelles permettent de définir, avec précision, les sites de l’interaction. Les enzymes impliquées dans le métabolisme, les transporteurs intervenant dans la diffusion tissulaire et dans l’excrétion des médicaments et les récepteurs nucléaires régulant l’expression de ces enzymes et transporteurs étant les déterminants clés qui doivent être définis pour chaque médicament. L’importance clinique d’une interaction pharmacocinétique est reliée à l’ampleur des modifications apportées aux concentrations des médicaments et aux propriétés pharmacologiques de ces derniers. Une bonne connaissance des propriétés pharmacocinétiques des médicaments et des mécanismes intervenant dans la genèse de ces interactions s’avère alors nécessaires pour pouvoir les prévenir et les éviter.